Quel est l’impact environnemental de la production de cosmétiques ?
Environ 511 000 gels douche, 476 000 shampoings, 188 000 produits de maquillage, 15 millions de tubes de crème solaire…, sont vendus en France tous les jours. En effet, la production des cosmétiques est faramineuse. Et ces produits sont souvent les sources des pollutions de l’environnement. Allant du processus de fabrication jusqu’au packaging, la production de ces cosmétiques a un impact nocif sur la nature. Décryptage.
Le processus de fabrication très polluant
Tout d’abord, selon l’article 5131-1, les produits cosmétiques sont toute substance ou mélange destiné à être mis en contact avec la peau, les ongles, les lèvres, les organes génitaux, les systèmes pileux et capillaires, etc. Le but étant de nettoyer ces derniers, de les parfumer, d’en modifier l’aspect, de les protéger ou tout simplement de les maintenir en bon état.
Néanmoins, même s’ils sont longtemps considérés comme inoffensifs, les produits cosmétiques ont un impact sérieux sur l’environnement. Et cela commence par leurs processus de fabrication. Évidemment, pour aboutir à un tel produit, les industries recourent à des procédés chimiques qui ont des impacts négatifs sur la nature. Il s’agit notamment de techniques comme la chimie de chlore, l’irradiation ou d’éthoxylation. Ce dernier est une technique permettant d’obtenir des tensioactifs, des agents moussants présents dans les gels de douche ou des shampoings.
Les matières premières : nuisibles pour l’environnement
Saviez-vous qu’un huitième des 82 000 ingrédients entrant dans la composition des produits de soins personnels sont des produits chimiques industriels ? D’ailleurs, les matières premières sont la base de tout cosmétique. Pourtant, ces éléments contiennent d’innombrables éléments qui sont néfastes pour l’environnement et toute la planète. Parmi eux se trouvent des produits cancérigènes, pesticides, toxines, reproductives, plastifiantes et dégraisseurs.
C’est également le cas des huiles utilisées pour la fabrication des cosmétiques. Il existe :
- les huiles minérales comme le paraffinum et le pétrolatum : issus de l’industrie pétrochimique et ayant des caractères polluants ;
- les huiles synthétiques : très peu biodégradables et perdurent dans l’environnement ;
- les huiles végétales : ce sont les huiles naturelles si elles proviennent d’une culture biologique.
Les matières premières qui entrent dans la fabrication des cosmétiques sont toutes polluantes. Cela affecte particulièrement la faune et la flore, les milieux aquatiques, pollution directe de l’air surtout en cas d’émission de butane ou de propane. Ainsi, avant d’acheter vos cosmétiques, il est recommandé de visionner la liste des ingrédients sur la bouteille ou le pot.
Les packagings des cosmétiques : source de pollution
Enfin, avant d’être vendus sur le marché, ces produits sont tous emballés. Cela peut être un emballage primaire, à savoir le flacon d’un shampoing, le tube d’un dentifrice, le pot d’une crème, etc. Ou un emballage secondaire, comme l’étui d’un carton ou autre.
Ces récipients se trouvent souvent dans les poubelles de près de 90% des Français. Or, beaucoup d’entre eux sont fabriqués avec des plastiques non biodégradables, une réelle source de pollution environnementale. Et à une ère où la protection de la nature est devenue une priorité, il revient à chaque être de réduire le plus possible ses emballages de cosmétiques. Certes, il est possible de recycler certains de ces packagings dans le but de les réutiliser. Ainsi, la solution, c’est de regarder les pictogrammes de recyclage qui se trouvent dessus afin de voir s’il est bien recyclable. De cette manière, si vous désirez être un consommateur responsable, évitez de jeter vos emballages n’importe où.
Ce qu’il faut faire
Conscients des impacts nocifs de la production des cosmétiques, les fabricants se tournent désormais vers des techniques de fabrication plus efficaces pour réduire les déchets et les émissions de gaz à effet de serre. Aussi, les consommateurs doivent prendre conscience de ces fins et se tourner vers des produits de beauté naturelle et biologique, comme les lingettes zéro déchet ou les produits sans parabène.
En privilégiant les produits cosmétiques écologiques, les utilisateurs peuvent encore se retrouver en fin de compte avec plusieurs flacons et bouteilles inutiles. Même en cas des produits labélisés, ce n’est pas encore respectueux de l’environnement, car les packagings non utilisés finissent toujours dans la nature. Afin d’éviter ce procédé, la meilleure solution est de bien se renseigner avant l’achat ou d’utiliser des produits naturels pour fabriquer nos produits cosmétiques (eau florale, huile végétale, etc.). En plus d’avoir un bon impact sur santé, cette dernière solution permet de gagner quelques dizaines d’euros.