Indice de réparabilité : un barème contre l’obsolescence
Né de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, l’indice de réparabilité est entré en vigueur depuis le 1er janvier 2021. Il est déployé sur cinq catégories de produits électroménagers et électroniques. Son objectif principal est d’informer les consommateurs sur le caractère plus ou moins réparable de ses achats.
Indice de réparabilité : qu’est-ce que c’est ?
L’indice de réparabilité est un barème établi par le gouvernement afin de connaître le degré de réparabilité d’un produit. A ce jour, cinq catégories de produits sont concernées. Constitué d’une note sur 10 et d’un code couleur, cet indice permet d’indiquer au public si le produit est réparable. Grâce à cet indice, les consommateurs peuvent s’informer sur la réparabilité d’un produit. Cela permet également de les sensibiliser sur la durée de vie des équipements. L’instauration de l’affichage obligatoire de l’indice de réparabilité permet également de lutter contre le gaspillage, mais aussi pour optimiser l’économie circulaire. Cette information permet aux consommateurs d’allonger la durée de vie et l’utilisation de leurs appareils. Elle permet également d’orienter leurs comportements d’achat vers des produits facilement réparables. Ainsi, en cas de panne, on pourra les inciter à recourir davantage à la réparation.
Quels sont les produits concernés ?
A ce jour, l’indice de réparabilité est obligatoire pour cinq types d’appareils, à savoir :
- Les smartphones
- Les ordinateurs portables
- Les téléviseurs
- Les lave-linges à hublot
- Les tondeuses à gazon électrique
A plus long terme, l’indice de réparabilité sera disponible sur tous les équipements électriques et électroniques. La diffusion de l’indice est obligatoire depuis le 1er janvier 2021, mais l’absence ne sera sanctionnée qu’en 2022.
Calcul de l’indice de réparabilité
Plusieurs critères sont pris en compte pour déterminer l’indice de réparabilité. Il s’agit notamment de la documentation, de la disponibilité des pièces détachées, de la facilité de démontage, du prix des pièces détachées ainsi que des spécificités du produit. En effet, plusieurs critères entrent en compte dans le calcul de l’indice. Théoriquement, le système prévoit qu’un constructeur peut atteindre au maximum 782 points. Cependant, il n’est pas évident de finir avec une notation sur 782. On a donc imaginé un mécanisme permettant de ramener le score sur 782 dans une note sur 10. Ainsi, pour calculer l’indice de réparabilité, la règle est la suivante : chaque sous-critère est noté sur dix et affecté d’un coefficient qui permet d’aboutir à une note sur 20 par critère. L’addition des notes de chaque critère aboutit à un total sur cent, puis réduit à une note sur dix. Pour faciliter le calcul, le gouvernement donne le détail du barème. Le fabricant doit ensuite calculer l’indice de réparabilité en s’appuyant sur le barème.
Comment décrypter l’indice de réparabilité ?
L’indice de réparabilité permet de noter chaque produit. En effet, plus le produit est facile à réparer, plus la note sera élevée. Pour faciliter la lecture de l’indice, la notation est accompagnée d’un code couleur, allant du rouge vif pour les produits non réparables au vert foncé pour les produits faciles à réparer. En effet, on peut voir cinq couleurs, selon l’indice de réparabilité du produit.
- La couleur en rouge est notée entre 0 et ≤ 1,9/10
- La couleur orange est notée entre 2/10 et ≤ 3,9/10
- La couleur jaune est notée entre 4/10 et ≤ 5,9/10
- La couleur vert clair est notée entre 6/10 et ≤ 7,9/10
- La couleur vert foncé est notée entre 8/10 et 10/10
Indice de réparabilité : quelles sont les modalités d’affichage ?
A travers cet indice, le gouvernement souhaite obtenir un taux de réparation des produits électriques et électroniques de 60% d’ici les cinq prochaines années. Cette mesure permet également d’éclairer les choix des consommateurs, notamment s’ils sont sensibles aux enjeux environnementaux. Les vendeurs doivent ainsi afficher la note synthétique de l’indice, à proximité du prix. En respectant la signalétique imposée, cela implique un affichage de la note en rayon, pour la vente en magasin, et un affichage sur la page de présentation de l’équipement, pour la vente en ligne. Les vendeurs peuvent également afficher l’indice de réparabilité sur toute autre forme de support de communication telle qu’une affiche de promotion, des tracts, etc. En effet, les modalités peuvent varier, cependant, les vendeurs ont l’obligation d’utiliser au moins une de ces modalités de mise à disposition. L’indice et le détail de la notation doivent être mis à disposition gratuitement par le producteur ou l’importateur par voie électronique, à toute personne qui en fait la demande.