Le chauffage à bois est-il polluant ?

L’hiver est de retour et, avec lui, une baisse des températures et une augmentation des besoins de chauffage. Très apprécié pour l’ambiance et le confort qu’il procure, le bois est devenu l’un des chauffages les plus utilisés dans les ménages.

S’il est vrai que le chauffage au bois est très appréciable en période hivernale, qu’en est-il de son impact sur l’environnement ? C’est exactement à cette question que nous répondrons dans la suite de cet article.

Chauffage au bois : en quoi consiste-t-il ?

Le bois est l’une des plus anciennes sources d’énergie utilisées pour se réchauffer. Classé dans la catégorie des énergies renouvelables, ce système de chauffage a toujours été considéré comme l’un des plus économiques sur le marché. Contrairement aux énergies dites fossiles, il n’est pas prélevé dans le sol, mais plutôt cultivé et récolté. Ainsi, si la quantité de bois utilisé est égale à celle produite, son bilan carbone reste nul.

Il existe différents modes de chauffage au bois. L’un des chauffages les plus modernes et les plus écologiques reste à ce jour le poêle à bois. Comme présenté sur le site https://flammes-du-gatinais.fr, ce dispositif permet d’élever la température d’une pièce en un rien de temps. Facile d’installation et d’utilisation, il se présente sous trois formes différentes, à savoir :

• le poêle à granulés ;
• le poêle à accumulation ;
• le poêle à bûche.

Le poêle à granulés est un appareil de chauffage à bois très performant. Lorsqu’il est fiable et est utilisé correctement, il permet de réduire les effets de la combustion du bois sur l’environnement. Conçu pour favoriser un chauffage propre et économique, cet appareil s’utilise très facilement grâce à ses granulés en bois.

Le poêle à accumulation fonctionne avec des bûches et offre de très bons rendements. Il dispose d’une bonne autonomie et d’une bonne inertie thermique. Très performant, il permet de profiter d’une chaleur immédiate tout en réduisant le taux de consommation de bois. Grâce à ses composantes, le poêle à accumulation permet d’emmagasiner la chaleur produite durant la période de combustion. Il la restitue ensuite pendant plusieurs heures après l’extinction du feu.

Le poêle à bûche est loin d’être aussi performant que les deux poêles précédents. N’étant pas piloté par régulation automatique, il rend difficile la gestion des entrées d’air, ce qui implique plus de sources de pollution. Pour contrer ce problème et amoindrir les effets de l’utilisation de cet appareil, il est recommandé de l’allumer avec du bois sec. Il faut également s’assurer que l’appareil fonctionne toujours à plein régime.

Chauffage à bois : son impact sur l’environnement

Malgré qu’il soit une énergie renouvelable, le chauffage à bois n’est pas sans conséquence sur l’environnement. Comme toutes les sources d’énergie, la combustion du bois émet de nombreux polluants dans l’air que nous respirons.

La fumée produite contient des centaines de matières toxiques crachées sous forme de particules fines. Ces particules sont tellement petites qu’elles pénètrent facilement les poumons. Ainsi, lorsqu’il brûle, le bois produit du monoxyde de carbone et d’autres composés organo volatils comme le benzène. À ceux-ci s’ajoutent d’autres polluants tels que :

• les oxydes d’azote ;
• les hydrocarbures aromatiques polycycliques ;
• le dioxyde de soufre, etc.

Tous ces composés pris individuellement ou combinés ont des conséquences sur la santé. Une forte exposition à ces polluants peut entraîner une irritation des voies respiratoires. Certaines études parlent de maladies cardio-vasculaires et respiratoires ainsi que l’apparition de troubles de la reproduction. On note également des infections respiratoires et des risques de pneumonie.

L’exploitation abusive et le transport sur de longues distances du bois sont aussi des sources de pollution. La combustion du bois dans les foyers ouverts tels que les cheminées ou les appareils non performants pollue l’air extérieur. Elle agit également sur la qualité de l’air à l’intérieur du logement.

Le chauffage au bois individuel est responsable des émissions de 60 % des particules en suspension en hiver. Pendant les journées de grand froid, ce pourcentage peut atteindre jusqu’à 75 %, ce qui cause des pics de pollution. De plus, certains ingrédients utilisés pour allumer le feu et certains bois de récupération émettent des gaz très nocifs pour l’environnement.

Chauffage au bois : comment en réduire les effets ?

Pour arriver à réduire l’impact du chauffage au bois sur l’environnement, il est impératif de renoncer aux cheminées à foyer ouvert. L’utilisation de ces appareils est responsable de plus de 9 kg de particules en un an. Par contre, les foyers fermés n’en émettent que 3 kg. Il est donc préférable d’opter pour des appareils plus modernes et respectueux des normes.

Assurez-vous que votre appareil de chauffage est bien dimensionné. En plus de coûter relativement cher, les appareils surdimensionnés fonctionnent plus souvent au ralenti. Cela génère plus de pollutions et de résidus.

Il est également très important de faire appel à un professionnel qualifié pour l’installation de votre chauffage à bois. En effet, pour fonctionner correctement, votre appareil doit être correctement installé et bien entretenu. Un professionnel saura vous conseiller afin de choisir un chauffage qui s’adapte parfaitement aux besoins de votre logement.

Hormis la qualité de l’appareil de chauffage utilisé, l’essence et la qualité du bois choisi influent aussi sur la quantité de polluants émis. Assurez-vous donc de disposer d’un endroit pour entreposer vos bûches ou granulés afin de pouvoir garder votre bois toujours sec.

Prenez le temps de toujours allumer votre chauffage à bois comme il faut. Pour cela, vérifiez qu’il s’allume par le haut et non le contraire. De cette façon, les gaz générés vont pouvoir être captés et brûlés par les flammes.

Pour assurer une combustion optimale, efficace et peu polluante, vous devez également apprendre à gérer les arrivées d’air. Prenez donc l’habitude d’ouvrir l’arrivée d’air lorsque vous allumez votre chauffage au début. Ensuite, réduisez l’ouverture au fur à mesure sans pour autant la fermer complètement.

Le chauffage à bois a beau être une énergie renouvelable, il contribue significativement aux épisodes de pollution atmosphérique. Heureusement, certaines pratiques simples permettent de réduire ses effets sur l’environnement. Il est important de les adopter afin d’en réduire les risques.