Le chauffage au bois : a-t-il vraiment une dimension écologique ?

Le chauffage au bois : a-t-il vraiment une dimension écologique ?

17/08/2023 0 By La Goose

Le chauffage au bois est une solution de plus en plus prisée par les Français qui souhaitent réduire leur facture énergétique et leur impact environnemental. Toutefois, le chauffage au bois est-il vraiment écologique ? Quels sont les avantages et les inconvénients de ce mode de chauffage ? Comment choisir le bon combustible et le bon appareil ? Voici quelques éléments de réponse.

Quels sont les avantages écologiques d’un chauffage au bois ?

Le chauffage au bois présente plusieurs atouts écologiques par rapport aux énergies fossiles comme le fioul, le gaz ou l’électricité. Tout d’abord, le bois est une énergie renouvelable, qui provient de la biomasse, c’est-à-dire de la matière organique issue des végétaux. Il est donc une ressource inépuisable, à condition qu’il soit produit dans le respect d’une gestion durable des forêts, qui garantit la régénération des arbres coupés.

Ensuite, le bois est une énergie neutre en carbone, autrement dit, il ne contribue pas à l’effet de serre. Le bois absorbe en effet autant de CO2 pendant sa croissance qu’il en rejette lors de sa combustion. Le bilan carbone du chauffage au bois est bien meilleur que celui des énergies fossiles, qui libèrent du CO2 stocké depuis des millions d’années dans le sous-sol.

Le chauffage au bois présente également d’autres avantages écologiques comme le confort thermique. Le bois procure une chaleur douce et agréable, qui crée une ambiance conviviale et chaleureuse. Il permet également de réguler l’hygrométrie de l’air ambiant, ce qui améliore sa qualité et le bien-être des occupants.

Par ailleurs, le bois permet de recycler les déchets issus de l’industrie du bois (sciures, copeaux, etc.) ou des activités forestières (branches, écorces, etc.). Ces déchets peuvent être transformés en combustibles comme les granulés ou les bûches compressées, qui présentent un haut pouvoir calorifique et un faible taux d’humidité.

Comment être certain d’utiliser les bons combustibles ?

Pour profiter pleinement des bénéfices écologiques offerts par le chauffage au bois, une sélection minutieuse du type et de la qualité du combustible s’impose. Plusieurs options de combustibles à base de bois sont disponibles : les bûches compressées, les bûches traditionnelles, les granulés (ou pellets) et les plaquettes forestières.

Les bûches compressées, conçues à partir de sciures et de copeaux de bois, sont très pratiques comparativement aux autres combustibles. Parmi les avantages de la bûche compressée pour se chauffer, on peut noter qu’elles affichent un taux d’humidité très bas (moins de 10 %) et une puissance calorifique élevée.

À cela s’ajoute une compacité, une légèreté et une facilité de stockage et de manipulation. De plus, elles engendrent peu de résidus sous forme de cendres et de fumées, et sont compatibles avec divers types d’appareils (poêles, inserts, cheminées, chaudières).

Bûches compressées

Les bûches traditionnelles, bien que couramment utilisées, présentent quelques désavantages. Elles sont encombrantes, difficiles à stocker et à manier. Un séchage prolongé (au minimum deux ans) est nécessaire pour obtenir un rendement calorifique satisfaisant. De plus, elles génèrent une quantité significative de cendres et de fumées.

Les granulés sont de petits cylindres fabriqués à partir de sciures et de copeaux de bois comprimés. Ils ont pour avantages d’être extrêmement secs (moins de 10 % d’humidité), d’offrir un pouvoir calorifique élevé (environ 5 kWh/kg) et d’être aisés à entreposer et à doser. Cependant, l’utilisation des granulés requiert un équipement dédié (poêle ou chaudière à granulés) et leur coût est supérieur à celui des bûches traditionnelles.

Les plaquettes forestières sont des fragments de bois déchiquetés, issus des restes de l’exploitation forestière ou des tailles d’arbres. Ces plaquettes sont adaptées pour les systèmes de chauffage collectifs ou industriels de grande envergure. Elles ne conviennent cependant pas aux particuliers. Leur principal inconvénient réside dans leur forte teneur en humidité (plus de 30 %), leur faible pouvoir calorifique et leur besoin de stockage conséquent.

Points à prendre en considération lors de l’installation d’un poêle à bois dans votre maison

Pour l’installation d’un poêle à bois, plusieurs aspects méritent une attention particulière. C’est par exemple le cas de la puissance de l’appareil. Celle-ci doit être compatible à la surface à chauffer et à l’isolation de votre maison. Généralement, on recommande 1 kW par tranche de 10 m². Une puissance mal adaptée peut entraîner une surconsommation de combustible.

L’efficacité est un autre facteur à considérer. Exprimée en pourcentage, elle indique le rendement de l’appareil en convertissant le combustible en chaleur. Une efficacité élevée (au moins 70 %, voire 80 %) signifie une meilleure performance et une consommation réduite. L’emplacement de l’appareil est aussi crucial. Il doit être placé de manière à bien diffuser la chaleur et respecter les distances de sécurité par rapport aux matériaux inflammables. Prévoyez également un conduit de fumée conforme aux normes.

Enfin, l‘installation doit être réalisée par un professionnel qualifié et certifié RGE. Cela garantit un travail de qualité et donne accès à des aides financières. Un entretien régulier, y compris un ramonage semestriel, est essentiel pour assurer un fonctionnement optimal.

Poêle à bois

Conseils pour optimiser le rendement d’un poêle à bois

Avec des simples astuces et conseils, vous pouvez améliorer l’efficacité et les performances de votre poêle à bois. Tout d’abord, gérez la combustion avec soin. Utilisez les commandes disponibles sur votre poêle pour ajuster le débit d’air et la température de combustion. Évitez de restreindre complètement l’entrée d’air, ce qui entraînerait une combustion incomplète et polluante. De même, ne surchauffez pas le poêle en ouvrant exagérément l’arrivée d’air. Cela pourrait en effet entraîner une consommation excessive de combustible et des risques pour l’intégrité du poêle.

Ensuite, assurez une distribution uniforme de la chaleur. Vous pouvez vous servir d’accessoires comme un dispositif de distribution d’air chaud ou un récupérateur afin de propager la chaleur produite par le poêle dans d’autres zones de la maison. N’hésitez pas à envisager un système de chauffage central alimenté au bois.

Pensez également à entretenir scrupuleusement votre poêle. Cela passe entre autres par son nettoyage régulier sans oublier son conduit. De cette façon, vous pouvez prévenir l’accumulation de suie, de cendres et de goudron. Faites appel à un professionnel qualifié pour effectuer un ramonage au moins deux fois par an avec une séance pendant la période d’utilisation intensive.